La saison des mariages approche et un tour chez les différents prestataires s’impose pour ceux qui ont décidé de franchir le pas afin d’avoir une idée claire sur le coût des fêtes de mariage, car chaque année des variations de prix sensibles peuvent avoir lieu. A priori, un constat se dégage : la plupart des prestataires déclarent avoir un agenda chargé d’ici le mois de Ramadan. Il faut dire que même si de plus en plus de jeunes en âge de se marier accordent une importance moindre aux fêtes de mariage, préférant investir dans l’acquisition d’une maison ou dans un voyage de noces original, d’autres restent fidèles à la tradition et optent pour la grande fête.
Organiser une fête de mariage marocaine relève du parcours du combattant. Entre traiteur, neggafa, tenues, orchestre, salle de fêtes … les variables sont infinies et le coût également. Quel coût peut atteindre l’organisation d’une fête de mariage ? Quels sont les prix pratiqués par les différents prestataires ?
D’emblée, et selon les informations recueillies auprès des différents spécialistes, on peut dire qu’une fête moyenne comprenant 250 invités peut atteindre un coût compris dans une fourchette très large, entre 150 000 DH et 1 MDH.
Le traiteur, la salle et la neggafa accaparent 80% du budget
La date de mariage est la première variable à fixer, en fonction de laquelle seront décidés les autres éléments. Une fête organisée en été n’engendre pas le même coût qu’en hiver. Ça revient évidemment moins cher. De plus, avec le mois de Ramadan qui arrive actuellement en pleine saison estivale, la période des mariages se raccoucit et les différents prestataires n’hésitent pas à taxer au prix fort les jeunes couples qui tiennent à organiser leur mariage durant les mois d’été.
Les traiteurs proposent une multitude de formules pour les fêtes de mariage. Cela peut aller d’un dîner classique à base de poulet et méchoui, à des formules plus garnies comprenant toutes sortes de salades variées, de poissons, de pastillas et autres combinaisons. L’option cocktail dînatoire n’est pas à exclure et la majorité des traiteurs se concurrencent sur ce créneau qui commence à se développer.
Le prix d’une table classique de 10 personnes varie de 3 000 DH pour un buffet comprenant poulet, méchoui et dessert, à 3 500 DH pour une pastilla fruits de mer et méchoui, boissons et gâteaux compris. Dans le contexte actuel, le prix des tables classiques s’inscrit en légère baisse. Et pour cause, le manque de pluviométrie pendant l’année. «Les éleveurs de bétail souhaitent se défaire de leur cheptel pour manque d’approvisionnement en nourriture, entraînant ainsi une baisse des prix. Ceci est directement répercuté sur le prix de la table proposée au client. Cette situation n’est pas moins bien puisque cela attire plus de clientèle», confie un traiteur de la place.
Pour des formules plus «luxueuses», le tarif monte rapidement en flèche. Il faut compter en effet 6 000 DH minimum pour une grande salade à base de fruits de mer ou autres, deux plats classiques (méchoui, pastilla ou poulet) ou un plat à base de poisson (saumon fumé garni) et un dessert composé de fruits exotiques et de gâteaux glacés. En somme, pour une table de dix personnes, comptez sur 3 000 DH minimum, sachant que le prix peut aller jusqu’à 25 000 DH pour certaines formules. Pour le cocktail dînatoire, il peut être proposé à partir de 1 000 DH par table et aller jusqu’à 15 000 DH.
La salle de mariage, sa disponibilité et son prix dépendent également des différentes périodes de l’année. Servant aussi de salles de conférence, de séminaires ou autres, celles-ci sont plus chères en été, où la demande est forte et plus abordable pendant les autres périodes de l’année.
Une salle vide ne comprenant ni décoration ni mobilier peut aller de 20 000 DH pour les salles privées à 120 000 DH dans les hôtels. Il existe également des villas que les propriétaires mettent en location pour ce genre de manifestations. Celles-ci sont proposées à un prix variant de 5 000 à 15 000 DH.
Il est à noter qu’il existe des salles privées qui proposent un forfait comprenant conjointement le prix de la salle, du traiteur et accessoirement de l’orchestre. Dans ce cas, il reste à la mariée de décider d’accepter le pack ou d’y apporter des modifications, auquel cas il faudra bien négocier le prix.
Une fois la salle et le traiteur fixés, vient alors un point important dans l’organisation de la soirée. Il s’agit de la neggafa. Fonction autrefois dédiée aux femmes, elle s’est progressivement banalisée pour attirer également la gent masculine. Le neggaf ou la neggafa se doivent de surveiller le bon déroulement de la soirée de mariage et veiller au grain, à la succession des différentes tenues des mariés. En gros, la neggafa décide de l’ordonnancement des étapes de la cérémonie. Les amariya, tyafer et les bijoux sont le capital premier de la neggafa. Leurs différentes formes peuvent faire référence à un thème précis ou à l’origine des époux et de leurs caprices aussi. Par ailleurs, elle se charge non seulement de l’habillage de la mariée en différents bijoux, qui sont supposés être en or, mais aussi en tenues traditionnelles s’il y a lieu.
Ainsi, en fonction de la brillance des amariya, de leurs types et de leur originalité, ainsi que de la qualité des bijoux et des tenues, le prix de la neggafa peut aller de 15 000 à 100 000 DH.
Environ 20% des dépenses sont affectées à l’orchestre et au photographe
Le choix de l’orchestre est aussi important que celui du traiteur ou de la salle. Egalement responsable du bon déroulement de la soirée, il est dans l’obligation de jouer la bonne chanson au bon moment. Selon sa notoriété et son expérience, l’orchestre peut demander de 40 000 DH à 70 000 DH. Il est à noter que le groupe musical jouant à l’entrée des mariés à la salle est également choisi en fonction de l’origine de l’époux. Il s’agit généralement d’un groupe marocain traditionnel (dqayqiya, îissawa…). Prix : 2 000 à 7 000 DH.
Ce n’est pas encore fini. Le photographe, le caméraman, le chocolatier, les cartons d’invitations, la pièce montée, la voiture accompagnant les mariés à l’hôtel... sont autant de détails qu’il ne faut pas oublier et qui alourdissent la facture salée de la fête. Le caméraman peut facturer de 2 000 DH à 25 000 DH selon sa technologie et le nombre de personnes travaillant avec lui. Il faut compter 20 à 25 DH par carton d’invitation selon le type de la gravure et du style choisi. La pièce montée qui dépend de la composition et du nombre d’étages commence à 5 000 DH et va jusqu’à 45 000 DH.
Mis à part l’ensemble de ces dépenses, il en existe d’autres que supportent les mariés chacun séparément. La tenue traditionnelle de la mariée peut varier de 2 000 DH à 50 000 DH. A noter qu’il faut en moyenne trois tenues de rechange pour la soirée. De son côté, le pack coiffure-maquillage coûte entre 2 000 et
7 000 DH.
Pour le marié, en plus d’une tenue traditionnelle, il doit compter deux à trois costumes. Chaque tenue devrait valoir entre 2 000 et 10 000 DH.
Enfin, le marié apporte un ensemble de cadeaux à son épouse. Communément appelé dfouâ, il comprend essentiellement des dattes, des parfums, une parure en or et d’autres offrandes annexes.
En plus de cela, la dot, aussi symbolique soit-elle, diffère selon les classes sociales et doit absolument être versée par le futur mari. Ce peut être une somme d’argent ou encore un objet ou des bijoux. Certaines familles privilégient des Louis d’or dont la valeur est d’environ 3 500 DH pièce, ou même un dirham symbolique. Mis à part son caractère symbolique, la dot est surtout considérée comme une aide financière aux différentes dépenses de la cérémonie de mariage
c cher oups
Organiser une fête de mariage marocaine relève du parcours du combattant. Entre traiteur, neggafa, tenues, orchestre, salle de fêtes … les variables sont infinies et le coût également. Quel coût peut atteindre l’organisation d’une fête de mariage ? Quels sont les prix pratiqués par les différents prestataires ?
D’emblée, et selon les informations recueillies auprès des différents spécialistes, on peut dire qu’une fête moyenne comprenant 250 invités peut atteindre un coût compris dans une fourchette très large, entre 150 000 DH et 1 MDH.
Le traiteur, la salle et la neggafa accaparent 80% du budget
La date de mariage est la première variable à fixer, en fonction de laquelle seront décidés les autres éléments. Une fête organisée en été n’engendre pas le même coût qu’en hiver. Ça revient évidemment moins cher. De plus, avec le mois de Ramadan qui arrive actuellement en pleine saison estivale, la période des mariages se raccoucit et les différents prestataires n’hésitent pas à taxer au prix fort les jeunes couples qui tiennent à organiser leur mariage durant les mois d’été.
Les traiteurs proposent une multitude de formules pour les fêtes de mariage. Cela peut aller d’un dîner classique à base de poulet et méchoui, à des formules plus garnies comprenant toutes sortes de salades variées, de poissons, de pastillas et autres combinaisons. L’option cocktail dînatoire n’est pas à exclure et la majorité des traiteurs se concurrencent sur ce créneau qui commence à se développer.
Le prix d’une table classique de 10 personnes varie de 3 000 DH pour un buffet comprenant poulet, méchoui et dessert, à 3 500 DH pour une pastilla fruits de mer et méchoui, boissons et gâteaux compris. Dans le contexte actuel, le prix des tables classiques s’inscrit en légère baisse. Et pour cause, le manque de pluviométrie pendant l’année. «Les éleveurs de bétail souhaitent se défaire de leur cheptel pour manque d’approvisionnement en nourriture, entraînant ainsi une baisse des prix. Ceci est directement répercuté sur le prix de la table proposée au client. Cette situation n’est pas moins bien puisque cela attire plus de clientèle», confie un traiteur de la place.
Pour des formules plus «luxueuses», le tarif monte rapidement en flèche. Il faut compter en effet 6 000 DH minimum pour une grande salade à base de fruits de mer ou autres, deux plats classiques (méchoui, pastilla ou poulet) ou un plat à base de poisson (saumon fumé garni) et un dessert composé de fruits exotiques et de gâteaux glacés. En somme, pour une table de dix personnes, comptez sur 3 000 DH minimum, sachant que le prix peut aller jusqu’à 25 000 DH pour certaines formules. Pour le cocktail dînatoire, il peut être proposé à partir de 1 000 DH par table et aller jusqu’à 15 000 DH.
La salle de mariage, sa disponibilité et son prix dépendent également des différentes périodes de l’année. Servant aussi de salles de conférence, de séminaires ou autres, celles-ci sont plus chères en été, où la demande est forte et plus abordable pendant les autres périodes de l’année.
Une salle vide ne comprenant ni décoration ni mobilier peut aller de 20 000 DH pour les salles privées à 120 000 DH dans les hôtels. Il existe également des villas que les propriétaires mettent en location pour ce genre de manifestations. Celles-ci sont proposées à un prix variant de 5 000 à 15 000 DH.
Il est à noter qu’il existe des salles privées qui proposent un forfait comprenant conjointement le prix de la salle, du traiteur et accessoirement de l’orchestre. Dans ce cas, il reste à la mariée de décider d’accepter le pack ou d’y apporter des modifications, auquel cas il faudra bien négocier le prix.
Une fois la salle et le traiteur fixés, vient alors un point important dans l’organisation de la soirée. Il s’agit de la neggafa. Fonction autrefois dédiée aux femmes, elle s’est progressivement banalisée pour attirer également la gent masculine. Le neggaf ou la neggafa se doivent de surveiller le bon déroulement de la soirée de mariage et veiller au grain, à la succession des différentes tenues des mariés. En gros, la neggafa décide de l’ordonnancement des étapes de la cérémonie. Les amariya, tyafer et les bijoux sont le capital premier de la neggafa. Leurs différentes formes peuvent faire référence à un thème précis ou à l’origine des époux et de leurs caprices aussi. Par ailleurs, elle se charge non seulement de l’habillage de la mariée en différents bijoux, qui sont supposés être en or, mais aussi en tenues traditionnelles s’il y a lieu.
Ainsi, en fonction de la brillance des amariya, de leurs types et de leur originalité, ainsi que de la qualité des bijoux et des tenues, le prix de la neggafa peut aller de 15 000 à 100 000 DH.
Environ 20% des dépenses sont affectées à l’orchestre et au photographe
Le choix de l’orchestre est aussi important que celui du traiteur ou de la salle. Egalement responsable du bon déroulement de la soirée, il est dans l’obligation de jouer la bonne chanson au bon moment. Selon sa notoriété et son expérience, l’orchestre peut demander de 40 000 DH à 70 000 DH. Il est à noter que le groupe musical jouant à l’entrée des mariés à la salle est également choisi en fonction de l’origine de l’époux. Il s’agit généralement d’un groupe marocain traditionnel (dqayqiya, îissawa…). Prix : 2 000 à 7 000 DH.
Ce n’est pas encore fini. Le photographe, le caméraman, le chocolatier, les cartons d’invitations, la pièce montée, la voiture accompagnant les mariés à l’hôtel... sont autant de détails qu’il ne faut pas oublier et qui alourdissent la facture salée de la fête. Le caméraman peut facturer de 2 000 DH à 25 000 DH selon sa technologie et le nombre de personnes travaillant avec lui. Il faut compter 20 à 25 DH par carton d’invitation selon le type de la gravure et du style choisi. La pièce montée qui dépend de la composition et du nombre d’étages commence à 5 000 DH et va jusqu’à 45 000 DH.
Mis à part l’ensemble de ces dépenses, il en existe d’autres que supportent les mariés chacun séparément. La tenue traditionnelle de la mariée peut varier de 2 000 DH à 50 000 DH. A noter qu’il faut en moyenne trois tenues de rechange pour la soirée. De son côté, le pack coiffure-maquillage coûte entre 2 000 et
7 000 DH.
Pour le marié, en plus d’une tenue traditionnelle, il doit compter deux à trois costumes. Chaque tenue devrait valoir entre 2 000 et 10 000 DH.
Enfin, le marié apporte un ensemble de cadeaux à son épouse. Communément appelé dfouâ, il comprend essentiellement des dattes, des parfums, une parure en or et d’autres offrandes annexes.
En plus de cela, la dot, aussi symbolique soit-elle, diffère selon les classes sociales et doit absolument être versée par le futur mari. Ce peut être une somme d’argent ou encore un objet ou des bijoux. Certaines familles privilégient des Louis d’or dont la valeur est d’environ 3 500 DH pièce, ou même un dirham symbolique. Mis à part son caractère symbolique, la dot est surtout considérée comme une aide financière aux différentes dépenses de la cérémonie de mariage
c cher oups