Taille de l’entreprise, sa culture et son style de management, poste et salaire proposés, évolution professionnelle…, plusieurs paramètres doivent être pris en compte avant de chercher un emploi dans une entreprise.
Changer d’entreprise n’est pas toujours facile car si on sait ce qu’on quitte, on est souvent peu ou insuffisamment informé sur le point de chute visé. Ainsi, avant de se lancer dans une nouvelle aventure, il convient de mener une réflexion de fond afin d’éviter les grosses déceptions. En amont, plusieurs questions doivent donc être soulevées : que souhaite-t-on trouver de différent dans un nouvel emploi ? Qu’attend-on de la future entreprise, avec quel projet professionnel ?… Ce n’est qu’après avoir trouvé des réponses à ce genre d’interrogations que l’on doit déterminer sa cible ou, si elle est déjà faite, répondre, positivement ou négativement, à une offre. Mais en général, les consultants en ressources humaines mettent en évidence plusieurs points pour rendre un choix judicieux.
Petite ou grande entreprise
PME ou grande entreprise, au début d’une carrière ou après quelques années d’expérience, cette question taraude souvent l’esprit de nombre de personnes. Là où les premières encouragent les prises d’initiatives et la polyvalence, les secondes privilégient la rigueur des process de décision et une organisation où les responsabilités de chacun sont clairement définies.
Mounia Benhida, directeur associé du cabinet Optimum Conseil, tient à rappeler que la grande entreprise n’est pas toujours la meilleure école. Car force est de constater que c’est bien souvent la PME qui offre, aux débutants et jeunes cadres, les meilleures perspectives de croissance. Dans plusieurs secteurs d’activité, des PME marocaines ont réussi leur mise à niveau et adoptent aujourd’hui un système de management moderne et évolutif.
Dans un pays où plus de 90% du tissu économique est formé par des petites structures, la chance de s’y retrouver est très grande. Et il n’est pas rare de voir que beaucoup de candidats choisissent ces structures parce qu’elles offrent un cadre de travail convivial, où tous les gens se connaissent plutôt que de se retrouver dans un cadre impersonnel.
Culture d’entreprise et style de management
Voici un paramètre dont peu de candidats se soucient. Ce n’est pas parce que telle entreprise offre un salaire mirobolant que l’on va certainement retrouver un cadre de travail agréable.
Pour Ahmed El Meslouti, consultant RH, les candidats s’informent peu sur la culture des entreprises. Beaucoup ont fini par le regretter parce qu’au départ ils croyaient intégrer une structure de renommée. Mounia Benhida ajoute qu’ «il est toujours intéressant de s’informer sur la culture de l’entreprise à travers son site web, le type de manifestations organisées pour les collaborateurs, l’éthique, les valeurs, le dynamisme de l’équipe…». Mais ce n’est pas suffisant : s’informer autour de soi, parmi les anciens de cette entreprise ou ceux qui y travaillent encore permet d’affiner une analyse.
Le style de management n’est pas en reste. Alors que certains ne fonctionnent que sous la pression et la menace, d’autres ont besoin d’écoute et parfois de flatterie pour donner le maximum. Alors autant glaner le maximum d’informations sur l’humeur et les comportements de l’équipe dirigeante.
Mission et responsabilité
Entre l’annonce du journal, celle faite par le recruteur au moment de l’entretien et la réalité sur le terrain, le chemin peut être long.
Parfois, on peut exercer le même métier différemment selon les structures. Donc autant essayer de disposer du descriptif de poste que l’on convoite, si fiche de poste il y a, pour voir les tâches et les missions correspondantes (prioritaires, secondaires, conditions d’exercice, compétences, aptitudes requises…).
S’il s’agit d’un poste à responsabilités avec une équipe à gérer, il faut connaître également sa marge de manœuvre pour savoir si l’équipe est assez étoffée ou pas, si elle manque de compétences supplémentaires… Naturellement, il est possible d’avoir toutes ces données de l’interlocuteur direct. Dans le cas contraire, la solution consiste à activer ses réseaux pour en savoir un peu plus.
Rémunération
Bien évidemment, la rémunération reste le sujet qui peut forcer une décision. Par conséquent, il est nécessaire de s’enquérir de la politique de rémunération de l’entreprise visée ou qui vous tend la perche. Le salaire proposé inclut-il des primes ou autres avantages en nature ou pas ?
De nos jours, les pratiques salariales ne sont plus un secret. Grâce aux enquêtes de rémunération faites par de plus en plus de cabinets RH de la place, il est possible d’avoir des informations précieuses permettant, si l’on dispose de données sur l’entreprise ciblée, de faire des comparaisons.
Ceci dit, contrairement aux idées reçues, quitter une grande entreprise pour une PME ne s’accompagne pas toujours d’une diminution de salaire. Certaines PME s’alignent sur les grands groupes en termes d’avantages et d’intéressement pour attirer des profils de cadres issus de grandes écoles ou même ceux qui ont fait une expérience dans de grands établissements. Il y en a de plus en plus, notamment dans les nouvelles technologies qui sont aussi compétitives en matière salariale, ou même plus, que les grandes.
Localisation
Parfois, un temps de trajet important nuit à la productivité. Avec les embouteillages de plus en plus fréquents, les grèves dans les compagnies de transport, le stress de la circulation…, certains employés perdent une demi-heure, voire jusqu’à une matinée de travail. La sécurité est aussi importante «surtout lorsqu’on travaille dans une zone éloignée et qu’à 18 heures toute la zone est vide. C’est particulièrement difficile pour les femmes», souligne Mohammed Emtil, consultant RH.
Bien évidemment, certains cadres acceptent la mobilité géographique pour pouvoir y gagner financièrement, d’autres la préfèrent pour rompre avec une vie stressante dans une grande ville comme Casablanca.
En somme la qualité de vie ne doit pas être reléguée au second plan.
Perspectives de carrière
Les perspectives de carrière constituent un facteur influant sur la décision. «Le poste est peut être intéressant sur le moment, mais encore faut-il voir si l’entreprise planifie des évolutions de carrière pour ses cadres», atteste M. El Meslouti. Pour sa part, Mohamed Emtil ajoute que chaque candidat doit rester attentif à ce qu’il soit dans un environnement apprenant qui lui permet de progresser dans la vie professionnelle.
Ceci dit, il est conseillé aux débutants de rester un minimum de deux ans au même poste si, bien évidemment, les bonnes conditions sont réunies. En revanche, les expérimentés doivent pouvoir capitaliser sur leurs expériences. Il faut savoir aussi qu’un plan de carrière est bien perçu lorsque le candidat est capable de le justifier. Par conséquent, ceux qui bougent constamment ne sont pas toujours bien appréciés.
Autre piège de la mobilité, c’est de concevoir un parcours professionnel comme une simple échelle hiérarchique. Or, les promotions ne sont pas toujours verticales. La mobilité horizontale avec des responsabilités différentes constitue également un très bon tremplin. De plus, les promesses formulées par un éventuel employeur ne doivent jamais être considérées comme inamovibles. Au moment précis, il faudra penser à tout formaliser.
Changer d’entreprise n’est pas toujours facile car si on sait ce qu’on quitte, on est souvent peu ou insuffisamment informé sur le point de chute visé. Ainsi, avant de se lancer dans une nouvelle aventure, il convient de mener une réflexion de fond afin d’éviter les grosses déceptions. En amont, plusieurs questions doivent donc être soulevées : que souhaite-t-on trouver de différent dans un nouvel emploi ? Qu’attend-on de la future entreprise, avec quel projet professionnel ?… Ce n’est qu’après avoir trouvé des réponses à ce genre d’interrogations que l’on doit déterminer sa cible ou, si elle est déjà faite, répondre, positivement ou négativement, à une offre. Mais en général, les consultants en ressources humaines mettent en évidence plusieurs points pour rendre un choix judicieux.
Petite ou grande entreprise
PME ou grande entreprise, au début d’une carrière ou après quelques années d’expérience, cette question taraude souvent l’esprit de nombre de personnes. Là où les premières encouragent les prises d’initiatives et la polyvalence, les secondes privilégient la rigueur des process de décision et une organisation où les responsabilités de chacun sont clairement définies.
Mounia Benhida, directeur associé du cabinet Optimum Conseil, tient à rappeler que la grande entreprise n’est pas toujours la meilleure école. Car force est de constater que c’est bien souvent la PME qui offre, aux débutants et jeunes cadres, les meilleures perspectives de croissance. Dans plusieurs secteurs d’activité, des PME marocaines ont réussi leur mise à niveau et adoptent aujourd’hui un système de management moderne et évolutif.
Dans un pays où plus de 90% du tissu économique est formé par des petites structures, la chance de s’y retrouver est très grande. Et il n’est pas rare de voir que beaucoup de candidats choisissent ces structures parce qu’elles offrent un cadre de travail convivial, où tous les gens se connaissent plutôt que de se retrouver dans un cadre impersonnel.
Culture d’entreprise et style de management
Voici un paramètre dont peu de candidats se soucient. Ce n’est pas parce que telle entreprise offre un salaire mirobolant que l’on va certainement retrouver un cadre de travail agréable.
Pour Ahmed El Meslouti, consultant RH, les candidats s’informent peu sur la culture des entreprises. Beaucoup ont fini par le regretter parce qu’au départ ils croyaient intégrer une structure de renommée. Mounia Benhida ajoute qu’ «il est toujours intéressant de s’informer sur la culture de l’entreprise à travers son site web, le type de manifestations organisées pour les collaborateurs, l’éthique, les valeurs, le dynamisme de l’équipe…». Mais ce n’est pas suffisant : s’informer autour de soi, parmi les anciens de cette entreprise ou ceux qui y travaillent encore permet d’affiner une analyse.
Le style de management n’est pas en reste. Alors que certains ne fonctionnent que sous la pression et la menace, d’autres ont besoin d’écoute et parfois de flatterie pour donner le maximum. Alors autant glaner le maximum d’informations sur l’humeur et les comportements de l’équipe dirigeante.
Mission et responsabilité
Entre l’annonce du journal, celle faite par le recruteur au moment de l’entretien et la réalité sur le terrain, le chemin peut être long.
Parfois, on peut exercer le même métier différemment selon les structures. Donc autant essayer de disposer du descriptif de poste que l’on convoite, si fiche de poste il y a, pour voir les tâches et les missions correspondantes (prioritaires, secondaires, conditions d’exercice, compétences, aptitudes requises…).
S’il s’agit d’un poste à responsabilités avec une équipe à gérer, il faut connaître également sa marge de manœuvre pour savoir si l’équipe est assez étoffée ou pas, si elle manque de compétences supplémentaires… Naturellement, il est possible d’avoir toutes ces données de l’interlocuteur direct. Dans le cas contraire, la solution consiste à activer ses réseaux pour en savoir un peu plus.
Rémunération
Bien évidemment, la rémunération reste le sujet qui peut forcer une décision. Par conséquent, il est nécessaire de s’enquérir de la politique de rémunération de l’entreprise visée ou qui vous tend la perche. Le salaire proposé inclut-il des primes ou autres avantages en nature ou pas ?
De nos jours, les pratiques salariales ne sont plus un secret. Grâce aux enquêtes de rémunération faites par de plus en plus de cabinets RH de la place, il est possible d’avoir des informations précieuses permettant, si l’on dispose de données sur l’entreprise ciblée, de faire des comparaisons.
Ceci dit, contrairement aux idées reçues, quitter une grande entreprise pour une PME ne s’accompagne pas toujours d’une diminution de salaire. Certaines PME s’alignent sur les grands groupes en termes d’avantages et d’intéressement pour attirer des profils de cadres issus de grandes écoles ou même ceux qui ont fait une expérience dans de grands établissements. Il y en a de plus en plus, notamment dans les nouvelles technologies qui sont aussi compétitives en matière salariale, ou même plus, que les grandes.
Localisation
Parfois, un temps de trajet important nuit à la productivité. Avec les embouteillages de plus en plus fréquents, les grèves dans les compagnies de transport, le stress de la circulation…, certains employés perdent une demi-heure, voire jusqu’à une matinée de travail. La sécurité est aussi importante «surtout lorsqu’on travaille dans une zone éloignée et qu’à 18 heures toute la zone est vide. C’est particulièrement difficile pour les femmes», souligne Mohammed Emtil, consultant RH.
Bien évidemment, certains cadres acceptent la mobilité géographique pour pouvoir y gagner financièrement, d’autres la préfèrent pour rompre avec une vie stressante dans une grande ville comme Casablanca.
En somme la qualité de vie ne doit pas être reléguée au second plan.
Perspectives de carrière
Les perspectives de carrière constituent un facteur influant sur la décision. «Le poste est peut être intéressant sur le moment, mais encore faut-il voir si l’entreprise planifie des évolutions de carrière pour ses cadres», atteste M. El Meslouti. Pour sa part, Mohamed Emtil ajoute que chaque candidat doit rester attentif à ce qu’il soit dans un environnement apprenant qui lui permet de progresser dans la vie professionnelle.
Ceci dit, il est conseillé aux débutants de rester un minimum de deux ans au même poste si, bien évidemment, les bonnes conditions sont réunies. En revanche, les expérimentés doivent pouvoir capitaliser sur leurs expériences. Il faut savoir aussi qu’un plan de carrière est bien perçu lorsque le candidat est capable de le justifier. Par conséquent, ceux qui bougent constamment ne sont pas toujours bien appréciés.
Autre piège de la mobilité, c’est de concevoir un parcours professionnel comme une simple échelle hiérarchique. Or, les promotions ne sont pas toujours verticales. La mobilité horizontale avec des responsabilités différentes constitue également un très bon tremplin. De plus, les promesses formulées par un éventuel employeur ne doivent jamais être considérées comme inamovibles. Au moment précis, il faudra penser à tout formaliser.